Putain, 1 an. 2020–2021, et après.

Paresseux Scribouillard
2 min readMar 1, 2021

On est là, on est toujours là. Enfin, ce qu’il reste de nous, serait probablement une meilleure description. Mais on à toujours la rage, on reste ensemble (virtuellement) et c’est peut-être ça le plus important.

Un peu de musique pour accompagner la lecture, ça ne fait pas de mal.

“Est-ce que tu as un lien Zoom (Teams/Discord/Jitsi/Meet, rayez la mention inutile) pour qu’on se voit ?”, “J’avais prévu de partir en vacances, mais bon je me suis dit : pour aller où ?”,
“Je suis pas sur Paris en ce moment, je suis reparti chez mes parents, tant qu’à être confiné, au moins on aura un peu de nature”. Les nouvelles platitudes d’un monde qui l’est presque autant qu’un encéphalogramme à l’heure ou le légiste vient constater la fin.

Différents signes tendraient même à confirmer le triste diagnostic. Avec la perte de plus de 20% des forêts australiennes parties en fumée alors que l’année venait à peine de commencer, l’offensive sécuritaire et fasciste constatée à tous les endroits du globe (de l’offensive Chinoise à propos de Hong-Kong à la loi sécurité globale en France, en oubliant tellement d’autres exemples qui s’accumulent chaque jour) ou bien l’avancée sans relâche du capitalisme jusque dans les derniers recoins de nos sociétés, difficile de nier que le bilan n’est pas fameux.

Et pourtant, nous sommes toujours là. Qu’il s’agisse de montrer (enfin) notre soutien dans la lutte contre les violences policières et les morts qu’elles entraînent chaque année, d’aider peu importe la manière les étudiants et autres catégories parmi les plus démunis d’entre nous… ou bien simplement de prendre soin de nous, de nos proches.

Manifestation des soignants, Paris, 16 juin 2020 ©Photo par Corentin Béchade

Loin de faire l’éloge des concepts creux, tels la “résilience” (très bien décortiquée ici en quelques minutes) ou “acceptabilité”, derniers soupirs d’un système nous ayant mis dans la situation actuelle que nous devons tous supporter.

Au contraire, et alors que l’horizon tarde encore et toujours à s’éclaircir, tant sur le plan sanitaire que sur le plan politique, c’est plutôt un constat : le temps semble si long, et chaque jour nous semble une bataille de plus. Pourtant, si cette année à prouvé quelque chose, c’est que notre capacité de lutte collective est encore et toujours ce qui peut nous sauver et nous permettre d’avancer, malgré la peur, le doute, et l’incertitude.

Contre la formation d’un syndicat, Amazon à essayé tout les tactiques plus ou moins illégales.

Il semble donc urgent, plus que jamais de nous rappeler tous que l’union fait la force et nous préparer à une année qui ne manquera pas de raison de nous diviser. Au lieu de nous jalouser entre nous pour des miettes, il est plus que temps de rappeler à ceux qui sont si peu, combien nous sommes.

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Paresseux Scribouillard

Parce que des fois, j’aime écrire plus long qu’un tweet